» Un océan d’amour  » : si aphasie, posologie illimitée. En absence de tout trouble identifié, posologie identique.

Publiée en 2014, cette BD réussit le tour de force d’être à la fois MUETTE – ni texte, ni onomatopée et ce tout au long de l’album

– et de réunir plusieurs genres : pamphlet écologique et politique, thriller …et roman d’amour.

Qui partait pêcher, comme chaque matin, avec son co-équipier, sur son petit bateau, le  » Maria « .

Mais ce jour-là, rien dans ses filets.

Et pour cause, un chalutier mastodontique est passé juste avant.

Pire encore, le  » Maria  » et son capitaine vont être aspirés dans ses gigantesques nasses.

Le retrouver, suite aux révélations de la voyante du village.

Dépaysement garanti !!!

L’absence de texte invite à prendre son temps, à détailler les couleurs ou au contraire à se laisser submerger par la tonalité dominante.

Le vieux petit marin apparaît souvent dans des tons sombres, son opulente épouse dans des tons très contrastés…etc

Wilfried LUPANO, qui a également écrit  » Les Vieux Fourneaux « , aborde marées noires et pollution plastique, surpêche, paquebot de croisière à étages, ….

Mais je n’en dirais pas plus, dussé-je finir à fond de cale …

La quatrième de couverture, qui contient quelques éléments de langage ( ! ) nous prévient :

•  » À consommer de préférence avant que l’océan ne fasse plus rêver  » .

Pari totalement réussi.