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En 789, Charlemagne édicte une loi pour  » Qu’il y ait en divers endroits des hospices pour les voyageurs, des lieux d’accueil pour les pauvres dans les monastères et les communautés de clercs, car le Seigneur dira lors de la rémunération du grand jour : j’étais un hôte et vous m’avez accueilli « .

Il s’agit du début de l’histoire hospitalière, avec des missions qui ressembleront à l’hôpital que nous connaissons aujourd’hui à compter du 19° siècle.

Les soins de l’âme

Dans la vie quotidienne des malades, la vie spirituelle prédomine.

Les soeurs hospitalières jouent un rôle de premier plan et se doivent d’être des modèles de rigueur morale.

L’aumônier intervient dès l’entrée du malade pour sa confession, son catéchisme, la prière à son chevet, avant de le confier aux médecins, apothicaires et chirurgiens.

Les soins corporels

Les malades, les pèlerins et les pauvres souffrent plus des conséquences de la malnutrition que de la maladie elle-même.

Le médecin fait donner du bouillon trois fois par jour, de la viande, des oeufs frais et des fruits secs. Pain et vin sont dispensés sur avis particulier.

Les premiers soins médicaux

A partir des 17° et 18° siècles, chaque hôtel-dieu se dote de sa propre apothicairerie.

 » Les simples  » : nom donné aux plantes médicinales

Les plantes, une fois reconnues pour leurs vertus thérapeutiques, sont séchées, mises sous presse et rassemblées dans un herbier.

Le bouillon blanc : nom populaire des Molènes

 » Porter une feuille de Molène sur soi est un geste simple qui a dû bien souvent être répété par nos aïeux. A l’époque où les loups terrorisaient la campagne, on disait en effet qu’une feuille de Bouillon blanc enroulé dans un foulard protégeait des fauves celui qui voulait traverser les forêts.

Plus redoutable encore était le loup-garou : dans ce cas, c’était une pièce d’argent enveloppée dans une feuille de Molène qu’il fallait glisser dans sa poche.

L’infusion de fleurs a surtout des vertus pectorales. « 

P 52-  » L’herbier oublié « . Bernard BERTRAND. Ed Plume de Carotte 2021.

L’apothicairerie : une source de revenus pour l’hôpital

Les recettes des médicaments proviennent de la littérature scientifique de l’époque, de la transmission par les religieux mais aussi de la tradition familiale.