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Nous sommes en France peu après 1870. La guerre franco-prusse a laissé des souvenirs amers et cuisants. Dans une époque marquée par un capitalisme paternaliste, une jeune fille traverse d’ouest en est l’hexagone pour épouser un cafetier.

En échange de sa dot – un secret qu’elle est seule à partager avec son père – va dessiner la carte de leur relation de couple.

Clémentine DELAIT a réellement existé

Portraiturée dans  » Les culottées  » par Pénélope BAGIEU, Clémentine DELAIT a également fasciné la réalisatrice Stéphanie de GIUSTO. Elle s’est très librement inspiré de sa vie pour lui donner une tonalité à la fois très vivante et très intime.

Le suspense est permanent : le spectateur ne sait jamais ce qui va se produire dans le plan suivant.

Une recherche d’authenticité dans les décors et la lumière

Une grande partie du tournage s’est déroulée en Bretagne, sur le site des Forges des Salles.

Les prises de vue de la forêt bretonne sont grandioses, avec une lumière qui la magnifie.

Dès les premières minutes du long métrage, la carriole, le plancher, la porte à l’intérieur de la ferme sont brinquebalantes et n’auraient pu être réalisées par un décorateur.

De même tout le passage merveilleux où Rosalie danse sur une scène, a été tourné dans les Vosges, dans un théâtre en bois construit par un propriétaire d’usine, sur un modèle parisien, pour ses ouvriers.

Le  » défaut  » corporel de Rosalie n’a pas été rendu à l’écran par du tulle, comme il est de mise à l’écran, mais ajouté « pièce par pièce « , ce qui faisaient lever l’actrice et la maquilleuse bien avant l’aube.

Un montage d’orfèvre

Des scènes très précieuse par leur contenu sont insérées dans un déroulé plus classique, avec une telle dextérité que le spectateur se trouve déstabilisé pendant quelques fractions de seconde.

Lorsque les lumières se sont rallumées dans la salle

La réalisatrice est arrivée presque en courant, en demandant au public, en se référant à la dernière scène:  » Alors, à votre avis, ils sont remontés, ou pas ? « .

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Au total, un très grand film, où l’héroïne invente sa liberté heure après heure, dans un milieu flétri et chagrin, auprès d’un mari blessé au propre comme au figuré.