» La rose dégoupillée » est une BD historique, réalisée à trois :
- Il y a d’abord et surtout Madeleine RIFFAUD, 97 ans, qui a été résistante PUIS grand reporter anti-colonialiste au Vietnam, en Algérie, au Congo, …
- J-D MORVAN, scénariste aux oeuvres de Science-Fiction très variées
- D. BERTAIL , le dessinateur dont la mise en couleur dans une gamme de bleus exclusivement, est incomparable.
Ce premier tome inaugure un cycle de trois pour raconter la guerre complète vue par Madeleine Riffaud
Une enfance dans la Somme
Madeleine Riffaud voue un amour éperdu à son grand-père, ouvrier agricole et barde, inventeur de ses propres chansons.
Et depuis sa retraite, cultivateur de roses plus odorantes les unes que les autres.
Son père et sa mère sont instituteurs.
Bombardement de civils sur la route de l’exode et gare d’Amiens
La résistance est avant tout un choix et une force intérieure.
A l’exception de l’épisode d’Amiens ( voir dessin ci-contre ) les forces d’occupation allemandes n’apparaissent pas dans le récit.
Alors que Madeleine cherche à rejoindre les tentes de la Croix-Rouge pour trouver une civière pour son grand-père atteint » d’un cancer de la hanche « , elle doit se frayer un chemin au milieu d’une troupe de soldats allemands qui l’asticotent.
Elle a alors 16 ans.
L’humiliation de trop
Le chef de troupe rappelle ses soldats à l’ordre, mais flanque un magistral coup de pied aux fesses à Madeleine .
Elle sait alors qu’elle entrera dans la Résistance – où elle prendra le nom de Rainer, en hommage au poète allemand –
Saint-Hilaire du Touvet, sanatorium en Chartreuse
Atteinte de tuberculose, elle rejoint le sanatorium des Petites Roches où le directeur, le Dr DOUADY emploie de jeunes médecins juifs.
Un séjour décisif à plus d’un titre.
Un sanatorium décidément pas comme les autres
Transmettre l’esprit de la Résistance
» Raconter la vérité, dire comment ça s’est passé » voilà le travail de cette dame qui n’a jamais vraiment chômé, entre les interventions dans les lycées et les universités.
Retracer la résistance de Paris – que tout le monde a oublié – sera développé dans les albums ultérieurs.
Un récit passionné…
Mais je ne déflorerais rien.
Ou plutôt si, mais dans un autre billet consacré à sa carrière de correspondante de guerre sur tous les continents …et d’aide-soignante en France, pour renouer le fil avec son propre pays.
Quelle vie, quelles vies que celle de Madeleine Riffaud. Tout au long de 100 ans (car à n’en pas douter enfant elle devait déjà manifester les mêmes qualités) Courage, elle ne parle pas sous la torture,Engagement, elle participe à toutes les luttes pour la liberté, Art, amie d’Eluard, de Picasso elle est aussi poète et Politique sont les piliers actifs de Madeleine Riffaud. Tout cela sans que le bacille de Koch ne la lâche, qui scande sa vie sans pour autant la diminuer. À presque 100 ans maintenant, elle lui a résisté comme elle résiste et milite toujours pour la liberté.
Merci Anne de nous la rappeler ou nous la faire connaitre via cette Bande Dessinée.