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Alors que le spectateur brûle d’en savoir plus sur un pays rarement présent sur nos écrans , le 2° film de la réalisatrice Haifaa AL MANSOUR est une succession de pétards mouillés .

Un vieil homme blessé , sur un brancard , s’oppose énergiquement aux soins de la chirurgienne de garde , puisqu’elle est une femme .

Première image choc du film mais qui reste sans réponse véritable .Comment a-t-elle pu se former dans de telles conditions ? S’est-elle formée à l’étranger ? Dans quel contexte a-t-elle l’habitude d’intervenir ? Combien de femmes médecins existent-ils en Arabie Saoudite ?Les Saoudien.e.s préfèrent-ils s’en remettre à des soignants d’autres pays , comme les Philippines ?

Razor Film pour  » Libération  »

Notre héroïne souhaite se rendre à un congrès à Dubaï dans l’espoir de décrocher un poste à Ryad . A l’aéroport elle découvre qu’il lui manque l’autorisation ( numérique ) de son tuteur ( père ) pour quitter le territoire . Cette absence de liberté de mouvement signe le début de sa candidature aux élections municipales .

Une sorte de Disneyland

Pour le reste du film , où des personnages sans émotions, sans dialogues , sans intentions ni liens entre eux évoluent platement .

Seul personnage crédible : le père , musicien , enfin en tournée dans son propre pays

Perdu dans la nostalgie du décès de son épouse , chanteuse exceptionnelle, perpétuellement inquiet de ne pas être reconnu en tant qu’artiste , pas vraiment présent lors des déboires électoraux de sa fille qu’il suit de loin sur son téléphone , il vit en marge des évènements .

Enigme : comment un pays où les chansons d’amour suscitent autant de joie et de passion , étouffe-t-il la moitié de ses ressortissantes ?

Je n’ai pas trouvé la réponse dans ce film mais si vous souhaitez aller plus loin dans le vécu des jeunes femmes saoudiennes d’une classe sociale aisée, https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-filles-de-riyad/9782259206495 que je ne peux que vous conseiller .