
La » Katherine MANSFIELD » italienne , retranscrit la vie misérable d’un jeune épileptique , ses crises grand mal comme son exclusion de la vie du bourg , puis de sa propre vie .
Ses haillons
les croûtons de pain qu’on lui jette – lorsqu’il a fini de chanter – la vraie fausse camaraderie des voisines du quartier , sa cahute , les jets de pierre ou de figues de barbarie des gamins … .
» Le mal de lune »
c’est à dire ses crises épileptiques , qui le laissent inerte , sans la mémoire des longues heures qui l’ont précédé , et surtout plus seul que seul après .
Dans la foule qui se rend à une foire
une de ses crises le surprend . Deux voyous de passage , profitent du flot de paysans pour le cacher, inanimé , dans un fossé où ils le délestent de ses économies , gagnées contre des insultes le plus souvent , mais gagnées et cousues à l’intérieur de sa veste .
Moqué par les gendarmes
qui refusent de voir la doublure déchirée de sa veste , puis emprisonné parce qu’il importune les gendarmes puis le » colonel » , « Un peu de pain « devient aux yeux de tout le village un simulateur et un voleur devant lequel les visages et les portes se ferment brutalement .
Comme un chien
Jusqu’à présent il vivait pour cette petite bourse crasseuse . Le soir , sur sa paillasse , il s’endormait , heureux de ne pas être quelqu’un qui ne possédât absolument rien … Si bien qu’il se moquait des jets de pierre et des railleries . Il arrivait à tout braver .
S’ils lui disaient – » Chante » – il chantait , même chancelant , même épuisé à n’en plus pouvoir , pour obtenir un autre morceau de miche …et aussi , pourquoi pas , avec ces blagues , participer ici et là , aux rires et aux bavardages des femmes .
Maintenant il était un chien , un chien sans maître , chassé par tous .
Traduction libre à partir de l’édition italienne SELLERIO :
» Gente che passa » p 99 .
Maladie et préjugés sociaux
Certaines formes d’épilepsie peuvent aujourd’hui bénéficier d’une chirurgie . En exergue du » Passeport vers la chirurgie de l’épilepsie , P, opéré en 1989 , a noté :
Il n’existe pas d’autre affection que l’épilepsie dans laquelle les préjugés sociaux soient plus graves que la maladie elle-même .
Aucun commentaire ne m'aurait fait plus plaisir, connaissant un petit peu ton parcours de danseuse et de tant d'autres vies…
Je suis bien d'accord... nous avons plusieurs vies et ce film est d'une telle intelligence !
Super résumé qui donne envie de lire … Le temps si important me manque pour assouvir ma faim de lecture…