Le syndrome d’Asperger :  » La différence invisible « 

Cette BD est une pépite, à plus d’un titre : le scénario, le dessin, la clarté, la pédagogie, la préface, mais aussi le positionnement de l’autrice Julie DACHEZ : la normalité nous entrave …deux fois, en tant que femme et en tant que personne.

Julie DACHEZ a un syndrome d’Asperger, dont l’énergie et l’optimisme lui ont permis de réaliser cet album, conjointement aux talents de dessinatrice de Melle Caroline.

« Il n’y a rien à guérir chez vous, rien à changer. Vôtre rôle n’est pas de rentrer dans un moule, mais plutôt d’aider les autres- tous les autres- à sortir de celui dans lequel ils sont enfermés. »

Le bruit des collègues, des téléphones, qui est ressenti comme un brouhaha d’une intensité insupportable.

Une solution : arriver en avance.

Son chat, le petit pain d’épeautre chez la boulangère, la libraire …

Marguerite est tellement sensible au bruit, aux mouvements,aux odeurs et à la lumière qu’elle ne peut partager son lit avec quelqu’un si elle veut dormir un tout petit peu et avoir un sommeil réparateur.

Tout au long du récit, Florian brille par son absence de communication réelle avec elle. Il ne connaît qu’un leitmotiv : faire comme tous les autres font : soirées, virées,sorties, repas copieux,…

La Maman d’une adolescente  » Aspie  » m’a confié que sa fille ne s’était pas du tout reconnue dans le personnage de Marguerite : 10 ans les séparaient, et à cet âge, la différence est bien plus qualitative que quantitative.