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Une BD comme une friandise pour les yeux et  un  tonique pour le coeur .

Un dessin unique , noir et blanc , graphique à souhait , toujours chaleureux et surprenant . 

Aucune répétition : à chaque avancée du récit , une nouvelle forme de dessin s’esquisse .

Comment Zaïna réussit , avec si peu de traits , à restituer le visage de son arrière grand-père à la fois doux et volontaire ? Mystère !

Le souk et ses petits commerçants ? Les grands magasins et ses vendeurs coincés ? Le front de mer et ses palmiers ? Les grands cinémas et les gigantesques publicités de cigarettes américaines ?

Peut-être parce qu’elle passe sans arrêt des 2 côtés du rideau : elle écrit , elle dessine , elle  “ tricote “ entre deux langues , deux écritures : c’est d’ailleurs  ma planche préférée .

 Le récit aurait pu s’avérer cruel pour cet arrière grand-père , arrivé seul à Beyrouth à la fin des années 50 , renié pour avoir choisi la musique . Mais c’ est une douceur toute  orientale qui infuse chaque page .

 Le monde n’est jamais méchant avec Zaïna .

 Et même si deux générations se croisent tout au long de l’album , il n’y a aucune place pour la guerre .