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Audrey Hepburn, soeur infirmière au Congo

Fred Zinnemann ( réalisateur du  » Train sifflera 3 fois  » et de  » Tant qu’il y aura des hommes  » ) choisit Audrey Hepburn pour incarner une soif d’absolu : le soin dans une léproserie au Congo . Portrait de femme inattendu pour l’époque ( 1959 ) et pari gagné haut la main .

Le noviciat à Bruxelles

Pour Audrey Hepburn, fille d’un chirurgien réputé , la voix est toute tracée : elle sera religieuse et infirmière . Son engagement dans la foi n’a d’égal que celui dans le dévouement soignant . Pour notre regard contemporain, l’année de noviciat dans un couvent à Bruxelles ressemble à une suite d’épreuves destinées à briser la volonté des requérantes, jusqu’à la nausée .

La prise des voeux débouche sur 3 ans d’études infirmières , couronnés par un stage à l’ Institut tropical d’Anvers . Au fur et à mesure qu’elle se rapproche de sa vocation, elle se transforme en étudiante autonome et passionnée, penchée au-dessus des microscopes de laboratoire . Perçue comme un péché d’orgueil par les soeurs supérieures, cette aisance est sanctionnée par une formation en hôpital psychiatrique . Ames sensibles s’abstenir pendant cette séquence .

Le travail hospitalier au Congo

Le voyage tant attendu débute dans le port d’Anvers , sur un paquebot et s’achève sur une barque à fond plat sur l’immense fleuve Congo . La mission religieuse s’organise autour de 3 structures de soin : un hôpital pour les Congolais, une léproserie plus en amont sur le fleuve et un hôpital pour les Européens .

En lieu et place de la léproserie, Audrey Hepburn devra remplacer au pied levé l’infirmière de bloc opérant aux côtés du chirurgien laïc . Transposé à l’organisation de soins actuelles, elle adopte la posture et le comportement d’une interne en chirurgie sous les ordres d’un chef de service . Réjouissant .

La tuberculose puis la seconde guerre mondiale

l’obligent à rentrer en Belgique . L’idéal chrétien s’estompe . La violence de la guerre devient de plus en plus prégnante .

Le suspense de la fin , jusqu’à l’avant-dernier plan

est superbe , délicieux et sans passer par la case  » happy end amoureux  » .

Pour goûter aux films récompensés de Fred Zinnermann : »

Le train sifflera trois fois  » https://youtu.be/JFi9lAEvqQk

– » Tant qu’il y aura des hommes  » https://youtu.be/M4qOAIVQ8Qo