“ C’est comme ça que je disparais “
Entre mal-être et dépression , la frontière est floue
Tout en touches délicates, sont évoquées une rupture amoureuse, un harcèlement,une manipulation . Nous n’en saurons pas vraiment plus .
L’autrice,Marion Malle,rend très bien la sensation de vide qui envahit Clara,jeune écrivain dans une maison d’édition canadienne,et qui la cerne au fur et à mesure :
- le téléphone portable qu’elle met sur silencieux mais dont elle ne peut se passer
- les textes qu’elle écrit puis efface aussitôt
- son boss aussi peu humain que possible
- ses amies à la fois si proches physiquement et si éloignées de ce qu’elle traverse
Des sables mouvants
A peine Clara pose un pied sur un bout de sol stable que le pas suivant la fait s’effondrer .
Rester seule la confronte à encore plus de vide , au vide de ses pensées,au vide de ce qu’elle croit être sa vie .
Mais s’entourer l’épuise : entre sa sensibilité qui lui donne spontanément envie d’aider tout le monde et sa fatigue lancinante qui lui fait se réfugier chez elle,à peine sa journée de travail terminée .
Les pleurs se mettent à couler sans raison
Antidépresseurs OUI ,antidépresseurs NON ? ……
Un dessin très frais , avec un épilogue tout simple pour un sujet difficile à aborder , sans ennuyer .
Aucun commentaire ne m'aurait fait plus plaisir, connaissant un petit peu ton parcours de danseuse et de tant d'autres vies…
Je suis bien d'accord... nous avons plusieurs vies et ce film est d'une telle intelligence !
Super résumé qui donne envie de lire … Le temps si important me manque pour assouvir ma faim de lecture…