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Nicolas MERCIER réalise là, en 2013, son premier long métrage. Il a écrit auparavant pour la TV la série  » Claire Sheller  » qui a connu un joli succès.

Romain – interprété par Pio Marmaï – est le bosseur, celui qui s’oublie dans le travail et qui réussit au détriment de toute vie personnelle.

Luc – joué par Jérémy Elkaïm – est le frère aîné. Intellectuel brillant, extraverti, il joue perpétuellement de son cynisme avec une facilité proche parfois du sadisme.

Le père – un Eddy Mitchell très convaincant- à la forte personnalité, terrorise facilement son petit monde familial.

Lorsque la maladie neuro-dégénérative évolutive du père ne fait plus aucun doute, les cartes sont rebattues entre les deux frères.

Les repères qui se brouillent

Le réalisateur analyse très finement les répercussions familiales de la maladie : le père, et sa souffrance, apparaissent assez peu .

Le père, qui au sein de la famille est celui qui sait … ne sait plus. Dès lors, au-delà de toutes les incertitudes liées à l’évolution de la démence, les repères se brouillent.

Qui est le fils préféré quand le père s’adresse au cadet, convaincu qu’il parle à l’aîné ?

Saisit-il vraiment ses qualités, ou bien affabule-t-il ?

Quelles sont les parcelles de vérité dans un passé qu’il espère transmettre à son plus jeune fils pour mieux le guider ?

Des à côtés moins convaincants

J’ai moins aimé la vision très stéréotypée du travail et de la famille que se construit Romain après le décès de leur père.

J’aurais préféré que le réalisateur creuse davantage le côté intime des ajustements des rôles familiaux auxquels la maladie oblige et qui est la véritable originalité du film et qui personnellement m’a beaucoup apporté.