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 » Cerisiers en fleurs  » est la première exposition institutionnelle que Damien HIRST réalise en France , à la Fondation Cartier à Paris ( juillet 2021 – janvier 2022 ) : 30 tableaux répartis sur 2 étages, choisis parmi les 107 toiles qu’il a peintes ces 3 dernières années .

Cet artiste britannique de 65 ans est surtout connu pour ses oeuvres de performance , provocantes :

  • le requin-tigre dans un aquarium de formol
  • le mouton aux pattes noires, également conservé dans du formol
  • les armoires à pharmacie, pleines de 6 136 pilules faites et peintes à la main
  • le crâne aux 8601 diamants ….etc

En bonne provinciale, lorsque j’ai eu à choisir parmi les expos possibles, c’est la couleur rose prédominante des tableaux qui m’a attiré . Le rose, la plus apaisante des couleurs chaudes .

 » Greater Love Has No-One Than This Blossom « 

Ce tableau , le plus grand de tous , situé dans la salle de gauche du rez-de-chaussée est magnétique ….comme son titre . Un entrelac de branches, le bleu du ciel, des fleurs par centaines, qui sait peut-être même un millier, quelques très rares feuilles, des oiseaux ( ? ) .

Les tâches de couleur se superposent , l’épaisseur de peinture projetée fonctionne à merveille, le réseau des branches nous entraîne dans des circuits que chacun imaginera . L’accumulation des tâches projetées, l’incroyable quantité de coups de pinceaux rendent un bariolé joyeux .

Lorsque l’on regarde la toile de profil , son épaisseur est constellée de  » nénuphars  » de couleur qui se détachent et qui doublent, voire triplent son épaisseur .

 » Je me suis perdu dans la peinture et je voulais que les spectateurs s’y perdent à leur tour  » D . Hirst . *

D. HIRST raconte également qu’il a toujours été un grand amoureux de la peinture , et pourtant qu’il a constamment cherché à s’en éloigner. En tant que jeune artiste, on est nécessairement influencé par les tendances du moment, et dans les années 1980 la peinture n’était pas l’air du temps . * Guide de l’exposition – Fondation Cartier pour l’art contemporain –

« La pandémie m’a permis de vivre avec mes peintures et de prendre le temps de les contempler, jusqu’à ce que je sois certain qu’elles étaient toutes terminées  » . *

Après l’exposition, les oeuvres partiront dans différents musées à travers le monde, séparément, un petit peu comme les pétales de cerisiers en fleurs emportées par le vent .

Le contexte de la pandémie a-t-il joué dans la joie que j’ai ressenti tout au long de ma déambulation, avec une ouverture au niveau du coeur ? Une envie d’espace, de naïveté , de tous les possibles tout d’un coup matérialisés, là, à nouveau ?

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