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Un père raconte à travers une BD son cheminement avec son fils autiste

Je me suis laissée guider par la bibliothécaire  » J’ai bien aimé cette façon très simple d’évoquer l’autisme  » . Me voici lancée . Je ne connais rien à l’autisme ou de façon si marginale :  » La France est incroyablement en retard dans la prise en charge des enfants autistes  »  » Il s’agit d’une maladie génétique  » https://les-tribulations-dune-aspergirl.com/definitions/

.J’apprends que pendant 50 ans, la méthode aba consistait en une sorte de  » dressage  » des enfants , basée sur le système du bâton et de la carotte . Jusqu’à ce qu’une mère de famille dans l’Indiana aux Etats-Unis choisisse de se laisser enseigner par son fils ce qui lui arrive et prendre en compte  » ses innovations et ses créations pour supporter le monde et le monde des autres « . https://www.cairn.info/la-folie-douce–9782749257365-page-139.htm . Katherine BARNETT relate ses années de tâtonnements avec son fils Jake dans un ouvrage passionnant qui emporte une exceptionnelle audience autant dans les médias que les instituions spécialisées .

Olivier et  » Rififi, le lapin  »

Le jeune couple réalise que leur premier enfant , Olivier, a quelque chose : il ne parle pas et est capable de voir sans se lasser le même dessin animé à la télévision , en boucle .

Un chemin que personne n’a vraiment envie d’emprunter

  • La visite institutionnelle dans un centre spécialisé, au jargon incompréhensible, débordé par le nombre de demandes, sans aucune empathie .
  • la séparation du couple, même si les deux parents arrivent à faire front commun pour un mieux-être de leur enfant .

J’ai été très sensible au point de bascule du récit :

« Je voudrais te dire que tu es le petit garçon le plus fantastique du monde …Mais les mots restent pris dans ma gorge comme des oursins …

P 37

Dans la bulle suivante , Olivier apparaît sous les traits d’un brillant jeune homme diplômé de l’Université, ou bien en jeune médecin, ou mieux encore astronaute et pourquoi pas jeune athlète sur un podium .

 » J’étais pourtant certain d’avoir fait mon deuil . On a beau proclamer haut et fort qu’on espère rien de particulier, il y a souvent une partie de soi qui espère tout et plus encore .

P 37

Et puis le ciel s’éclaire :

Et je peux enfin faire mes adieux au fantôme de ce fils qui ne s’est jamais présenté , et accueillir celui qui a décidé de venir vivre avec moi .

Une fois le deuil fait , l’enfant se sent accepté, et tout devient possible .

P 42- 43

Le jeu du contact visuel

Le père décide de prendre le contrepied de toutes les préconisations institutionnelles de soins : établissement de routines, aménagements des pièces de la maison, gestion des crises …. Et comme il est persuadé que le contact visuel entre lui et son fils est primordial, il invente un jeu . Un jeu d’enfants , pour un enfant ,qu’ils mettront longtemps à roder tous les deux .

 » Intrigué, il fait un effort, il arrive à garder ses yeux dans les miens une seconde,rarement deux .

P 64

Les pages de l’album se tournent toutes seules

S’entremêlent l’éducation d’un enfant lambda – nécessité de poser un cadre – avec les réflexions d’un père lambda

 » Tu vois , autiste ou non, faut éviter à tout prix que ton gamin finisse par se croire le patron .

Tu imagines être patron à 4 ans ? Il y a de quoi devenir super anxieux .

P 72