Sélectionner une page

Ce pourrait être le résumé de Mary et Max , film d’animation délicat, drôle et très touchant qui a remporté le prix du festival d’animation d’Annecy en 2009 .

La bouille de Max est tellement incroyable avec:

  • son pompon rouge 
  • posé sur sa kippa noire
  • en équilibre au milieu de ses 2 oreilles en feuille de chou 

que je ne pouvais pas le rater dans le bac des DVD de la bibliothèque .

D’autant qu’il faisait partie des films sur l’autisme établie par une personne atteinte d’un syndrôme d’Asperger , que j’avais mise en lien dans “ Les petites victoires “ .

Marie grandit dans une atmosphère maronnasse

Mon cœur s’est serré un nombre incalculable de fois : 

  • les personnages sont amochés, parfois méchants  ( ses camarades de classe ET les profs ) .
  •  Dure, dure la banlieue pavillonnaire de Melbourne .

Le père de Mary est ouvrier à la chaîne: 

  • il agrafe les cordons de sachet de thé à leur étiquette, sur un tapis roulant qui défile immuablement .  
  • Le soir, il s’isole dans une cabane au fond du jardin pour empailler des oiseaux morts . 

Sa mère, boit du sherry de cuisine toute la journée :

  • entre 2 gâteaux , jusqu’à écroulement sur le canapé .

Marie vit donc très seule:

  • au milieu de  figurines de séries télévisées , 
  • de barres chocolatées 
  • et de lait condensé sucré .

Mais d’où viennent les bébés ?

Du fond d’un bock de bière ?

 Mary flaire l’embrouille dans la réponse de sa mère . 

Elle profite d’une attente prolongée de celle-ci dans un bureau de poste:

  • , pour déchirer un bout d’annuaire téléphonique new-yorkais – nous sommes en 1975 – 
  • et  se choisir ainsi un interlocuteur .

Sa correspondance avec Max HOROWITZ vient de commencer et va se poursuivre pendant 20 ans .

Dernier étage d’un vieil immeuble crasseux de NYC

L’univers graphique devient noir et blanc et  nous adresse de nombreux clins d’oeil cinématographiques.

Max vit seul, avec son poisson rouge – Henri VIII –

Il est :

  • Juif
  • Athée
  • Obèse  

et navigue avec angoisse entre

  • une machine à écrire  aussi historique qu’imposante
  • ses réunions d’hyperphages anonymes, où il se fait draguer à son plus grand désespoir
  •  et ses consultations avec un sympathique psychiatre .

jusqu’à ce que la lettre de Marie, lestée d’une barre chocolatée , arrive dans sa boîte aux lettres fatiguée .

Mary et Max se racontent sans honte 

Les Post- Scriptum se multiplient de part et d’autre à la fin de chaque lettre .

Max décrit à quel point NYC le répugne :

  • bien trop de mégots par terre
  • bien trop de bruits 
  • et surtout des humains dont il n’arrive pas à déchiffrer les expressions du visage

Mary  de son côté lui parle de ses rêves de jeune fille:

  •  de son voisin grec, 
  • de son vieux voisin amputé des 2 jambes pendant la guerre , agoraphobe …

Max perd pied

Lorsque  Mary:

  •  lui décrit son mariage  en toute franchise – comme elle l’avait toujours imaginé – avec son gentil voisin 

Qu’importe ses brillants résultats de chercheuse en psychiatrie :

  • puisqu’elle veut à tout prix le soigner lui et son syndrôme d’Asperger.

Max sombre :

Huit mois dans une dépression sévère traitée en hôpital psychiatrique .

Silence radio total de sa part ensuite, débordé par ses émotions .

Comment vivre dans un tel dénuement affectif ?

Le réalisateur Adam ELLIOTT, a mis 1 an pour écrire son scénario .

De la même façon qu’il s’était inspiré :

  • de son cousin pour réaliser “ Cousin “
  • puis de son frère pour tourner “ Brother “ ,
  • il a relu toutes les lettres qu’il avait échangées avec son correspondant américain pour tourner celui-ci .

Quel lien avec le syndrome d’Asperger ?

Le  père  de Max le quitte, lui et sa mère , très tôt

Sa mère met fin à ses jours, alors qu’il a 6 ans,avec le pistolet de son oncle .

Les réunions de soins où chacun semble plus seul que son voisin . 

Si vous avez un.e psychiatre parmi vos connaissances, posez-lui la question et faites-nous profiter de ses réponses !